Arrêter n’est pas toujours synonyme d’échec
Autrefois, j’étais persuadé qu’abandonner un sport était signe de paresse ou de manque de persévérance. Pourtant, au fil du temps, j’ai compris que cesser une activité sportive pouvait parfois s’avérer bénéfique pour nos enfants.
Laissez-moi vous conter mon expérience personnelle. Durant mon adolescence, j’ai pratiqué la danse avec assiduité. Cependant, après un certain temps, j’ai ressenti le besoin d’arrêter. Non pas à cause de la difficulté, mais plutôt parce que je me sentais émotionnellement épuisé et que ma santé mentale était mise à rude épreuve.
Comprendre les raisons profondes
Il est important de saisir les motivations réelles qui poussent votre enfant à vouloir quitter son sport. Parfois, cela peut être simplement un manque d’intérêt ou l’envie d’essayer autre chose. Mais dans bien des cas, il s’agit d’un sentiment de surmenage ou de ras-le-bol. C’est pourquoi, en tant que parents ou grands-parents, nous devons comprendre et valider le choix de notre enfant.
Soutenir son enfant dans sa décision
Prendre la décision de laisser votre enfant quitter son sport n’est pas facile. Personne ne souhaite encourager un schéma où l’engagement ne serait pas respecté. Toutefois, invalider les sentiments de votre enfant n’est pas non plus la bonne solution. Saviez-vous que pratiquer un sport en équipe offre de nombreux bienfaits, tant sur le plan cognitif que sur la santé physique, l’estime de soi et les compétences émotionnelles et sociales?
Néanmoins, comme le soulignent Caitlin Slavens et Chelsea Bodie, cofondatrices de Mama Psychologists en Alberta, « forcer un enfant à continuer un sport peut entraîner des conséquences négatives. Tout dépend de la communication et de la compréhension entre les parties. »
Voici quelques conséquences possibles si vous forcez votre enfant à poursuivre son sport:
- Accumulation d’émotions négatives telles que rancune, frustration ou culpabilité.
- Sentiment de surcharge, augmentant anxiété, stress et problèmes de sommeil.
- Développement d’un sentiment négatif envers le sport en général.
- Exposition de l’enfant à des environnements non sécurisés, tels que l’intimidation ou des situations pouvant affecter l’estime de soi.
Quand on sait mieux, on fait mieux
Ma petite-fille aînée pratique le soccer depuis trois ans déjà. Passant d’une ligue récréative à une équipe compétitive cette année, elle se débrouille plutôt bien et se fait de nouveaux amis.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’obstacles en chemin. Après son premier tournoi, elle était convaincue de vouloir abandonner. Toutefois, après de longues discussions étalées sur plusieurs jours, nous avons convenu d’y aller semaine après semaine. Si elle ressent un mécontentement profond ou un stress important, il ne sert à rien de la forcer à continuer.
Finalement, si votre enfant souhaite arrêter son sport, il peut être acceptable de le laisser faire. Dans la plupart des cas, ils ne rejettent pas l’activité en elle-même, mais plutôt des situations qui les épuisent émotionnellement et mentalement. En tant que parents, ce que nous souhaitons avant tout, c’est que nos enfants soient heureux et en bonne santé émotionnelle, mentale et physique, et qu’ils s’amusent.